Ovalor et sa triste histoire

Mon nom est Ovalor, l’anormalité m’a toujours définie…
Jeune j’étais le garçon timide que tous les autres enfants pointaient du doigt comme le monstre ambulant qui ne parle jamais, j’étais capable de faire monter la chaleur ambiante lorsque j’étais triste ou énervé, ce qui était hélas souvent le cas.
Que dire d’un petit garçon reclus et marginalisé, le boulet d’une société où je n’avais pas ma place. Tout de l’être humain m’exaspérait, je ne pouvais cohabiter avec des êtres si prétentieux, croyant détenir la vérité de toute chose.
Je n’étais pas à ma place, pire je souffrais de vivre dans une telle morosité, jusqu’au jour où elle est apparue…Si différente des autres…si différente de moi, vous avez déjà du connaitre cette sensation de vouloir une chose, que l’on ne peut atteindre, même dans les rêves les plus fous.
Elle était rayonnante, chaleureuse, le centre de toute attention, même de la mienne c’est dire… Les jours passaient, je n’osais aller vers elle, cependant, contre toute attente elle venu à moi, moi le garçon monstrueux, qui maitrise le feu, quoi que maitriser est un bien grand mot… J’étais un monstre, et elle un ange, elle m’apaisait au point de me faire perdre toute nervosité, voir animosité envers qui que ce soit.
C’est ainsi que je compris ce sentiment de malaise, de boule au ventre, le sentiment amoureux…
Les nuits blanches se succédaient et je n’avais toujours pas trouvé le moyen d’aller lui parler.
Nuits après nuits, jours après jours, je n’ai trouvé le courage d’aller vers elle…
Des années passaient, le sentiment lui restait à mon plus grand regret.
Un soir au détour d’une ruelle sombre, là où je passe la majeure partie de mon temps, des personnes au regard ténébreux, maitrisant des forces qui dépassent l’entendement, on mit la main sur cet ange…
Cet alors que j’ai voulu intervenir, des flammes jaillirent de tout mon corps, la colère avait pris le dessus, j’étais devenue une véritable boule de feu au sens littérale, des jet de flammes sortaient de ma paume et se dirigeaient sur ces démons, mais rien y faisait, je n’étais qu’une allumette éteinte à leurs yeux, c’est vrai que j’étais faible quand j’y repense…l’une de ces personnes abjectes fit un mouvement de main et je me retrouva projeter sur le sol…
Le noir m’envahit et je perdis connaissance.
Je n’ai jamais revu mon ange, et je jure de la retrouver quoi qu’il en coûte…